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JAIR BOLSONARO AU SECOND TOUR: LA VISION D'UNE BRESILIENNE EN FRANCE

Par M. G. Silva

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Toutes les fois où j’ouvre les réseaux sociaux, je tombe sur des articles relatant la forte division politique qui existe au Brésil maintenant. Pour le second tour de l’élection présidentielle, nous avons deux candidats que tout oppose : d’un côté Jair Bolsonaro (candidat de l’extrême-droite, nostalgique de la dictature, pro-armes, ouvertement homophobe, raciste et misogyne,) et d’un autre Fernando Haddad (candidat de gauche du parti plus haï du Brésil, le PT- Parti des Travailleurs). Cette polarisation extrême est la conséquence d’une société brésilienne exaspérée, fatiguée par une crise politique, sociale et économique, et également touchée par la peur et la violence.

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Pour moi, c’est évident que le projet politique du candidat Bolsonaro (le candidat favori) ne tient pas la route, et ne résoudra pas les problèmes de la société brésilienne. Le pire, c’est qu’il souhaite combattre la violence par violence, par exemple en garantissant le droit de posséder une arme pour la population civile. Par ailleurs, nous ne trouvons pas dans son projet des mesures relatives à l’urbanisme, aux enjeux écologiques, et aux transports publics, qui sont très importantes pour la qualité de vie des Brésiliens. Il n’explique pas clairement ses propositions et il échappe à tous les débats. Ce comportement est totalement contraire à l’esprit de la démocratie ainsi que ses idées très machistes, homophobes et racistes qui sont totalement contraires aux droits de l’homme.

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Je ne me retrouve pas dans la candidature de Bolsonaro. Pour moi, il est impératif que le Brésil se mobilise contre toutes ces idées autoritaires qui voudraient réduire les droits sociaux si difficilement acquis.

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Dans un autre côté, nous avons Haddad, qui a hérité un Parti des Travailleurs extrêmement discrédité à cause des scandales de corruption et, surtout, la prison de Lula. Selon moi, le candidat du PT ne serait pas la meilleure option si l’autre candidature n’avait pas des idées anti-démocratiques. Mais, face à la configuration du second tour, je regarde Haddad comme une figure plus raisonnable. Ses propositions sont en conformité avec les principes démocratiques. Il ne prêche pas le discours d’extermination des minorités. Il n’est pas l’idéal mais c’est la meilleure option.

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En parallèle de la campagne présidentielle, une note positive : plusieurs parlementaires, qui défendent des idéaux démocratique et les droits sociaux, ont été élus lors des élections législatives brésiliennes. Je suis sûre qu’ils sauront défendre les droits du peuple brésilien, comme Marielle Franco a été jusqu’à son meurtre. Et ça me laisse avec un peu d’espoir.

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