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LES CRISES DE LA PRESIDENCE MACRON

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Par C. URSENBACH​

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La présidence d’Emmanuel Macron à l’Elysée a débuté il y a maintenant plus d’un an. Le bilan de cette première année laisse subsister des doutes et des inquiétudes quant à l’avenir. Les crises et les scandales qui entachent sa présidence ne viennent pas rassurer les électeurs sur la poursuite du déroulement de son quinquennat.

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L’actualité politique des derniers jours n’avait de yeux que pour le remaniement du gouvernement qui fait suite à la démission du ministre de l’intérieur, Gérard Collomb.

Les mots du Premier ministre au lendemain de la composition du gouvernement en mai 2017 laissaient présager une stabilité ministérielle assurée.

 

« Un gouvernement bâti pour durer », Edouard Philippe

 

Mais la pratique a démontré le contraire. En effet, sur les dix-huit ministres présents au départ, on compte sept démissions.

Celle de Richard Ferrand en premier, ministre de la cohésion territoriale, le 19 juin 2017 à cause de l’affaire des mutuelles de Bretagne. Il s’en suivra trois autres démissions, celles de François Bayrou, garde des Sceaux et ministre de la Justice ; Sylvie Goulard, ministre des Armées et Marielle de Sarne, ministre chargée des Affaires européennes. Tous accusés d’avoir utilisé des emplois fictifs dans le cadre de leurs activités au Parlement européen.

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Le 28 août dernier, Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique, démissionne amenant une incompréhension et une déception de la part de nombreux citoyens. Une semaine plus tard, la ministre des sports, Laura Flessel, quitte à son tour l’exécutif pour des raisons personnelles. En réalité, sa démission serait liée à une affaire fiscale.

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Cette instabilité fait alors apparaître un déséquilibre et les faiblesses d’un exécutif qui avait vocation à perdurer. Mais la minimisation de la situation par le chef de l’Etat lui-même qualifiant ces évènements de « péripéties » met le doute sur sa vision de la réalité. Le président de la République ne serait-il pas sur un microcosme loin d’une réalité politique mettant à mal la confiance des citoyens ?

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Cette interrogation est légitime notamment lorsque des scandales politiques éclatent comme avec celle qui a agité les médias tout l’été : l’affaire Benalla. Ou encore les frasques du président lui-même suscitant l’indignation de la population et des réseaux sociaux.

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Des réformes controversées

 

La baisse de popularité d’Emmanuel Macron est aussi due au mécontentement des citoyens à l’égard des réformes du président de la République. La politique avancée par le candidat Macron lors de la campagne électorale semblait être en même temps de gauche et droite, tandis qu’elle paraît aujourd’hui pencher à droite.

L’une des illustrations les plus probantes est la première loi de finance du quinquennat. Au 1er janvier 2018, l’impôt sur la fortune a été supprimé tandis que les mesures fiscales qui seraient favorables aux classes moyennes et populaires ont été étendues sur plusieurs mois voire sur plusieurs années comme par exemple pour la taxe d’habitation. La baisse des APL (Aide Personnalisée au Logement) de 5 euros fut aussi un coup dur pour les étudiants ou des personnes aux revenus modestes.

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Ainsi, la présidence Macron sème des inquiétudes à tous les niveaux. Les crises ministérielles, les scandales politiques, les revendications sociales quant aux réformes laissent un goût amer sur la politique menée par le président qualifié de « président des riches ». La poursuite du quinquennat de Macron inquiète laissant les électeurs noyés dans des incertitudes pour le futur.

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source: RTL

source: sud ouest

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