Pour 2019 nous voulons de l’amour
Par M. Boyer
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C’est formulé comme une lettre au Père Noël : « Cher Père Noël, cette année je veux de l’amour, et non plus de la haine, je veux connaître la douceur et la chaleur d’être aimé.e ». En 2019, cela peut sembler risible, pourtant l’urgence d’amour n’a jamais été aussi présente.
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Car face à l’absence de ce sentiment, nous connaissons au mieux l’indifférence, au pire la violence. Et aujourd’hui, je prends la plume pour vous parler de ces femmes qui manquent d’amour.
Elles sont partout, en France ou ailleurs, et chaque jour, une main se lève contre elles, les frappent, les mutilent, les détruisent. En France, 109 femmes ont péri sous les coups de leurs partenaires en 2017. Les violences commises à leur encontre ont augmenté de 23 %. Partout dans le monde, le bilan est sans appel : il faut agir. Mais qui, comment ?
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Je pense qu’une des clés de résolution est l’éducation. Le changement en profondeur par les dogmes que nous inculquons à nos enfants. La prévention en est un outil, mais c’est à nous, chaque jour, de montrer l’exemple. Non, nous ne frappons pas les femmes, cela ne fait pas de nous des hommes. L’inverse peut être aussi vrai.
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Ce mois-ci, Le Monde Afrique publiait le portrait d’Hadja Idrissa Bah, jeune femme de Guinée qui s’est engagée pour la lutte contre les mariages forcés, les viols conjugaux et les mutilations génitales. Hadja mène cette lutte depuis ses 13 ans, lorsqu’elle a été élue au Parlement des enfants de Guinée. Celle que l’on surnomme « la fille à foulard briseuse de mariages » mène un combat que de plus en plus de personnes rejoignent, alors pourquoi pas nous ?
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Pour 2019, prenons cette résolution ensemble : celle de ne pas blesser par les gestes et par les mots, et d’aimer ceux qui nous aiment.