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ACTION CLIMAT ?

Par Sarah GROS

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Francetvinfo

Le 23 septembre dernier, le siège des Nations Unies brûlait pour son sommet sur le climat lors d’une assemblée générale extraordinaire. Une soixantaine de dirigeants étaient présents en vue d'une conférence pour la lutte contre le réchauffement climatique. Entre plaidoyer et attaque en justice, la jeune suédoise âgée de 16 ans, Greta Thunberg, a marqué les esprits en accusant haut et fort les États de rester inactifs dans ce combat climatique. « Comment osez-vous ? Continuer de nous dire que vous faites assez, alors que les politiques nécessaires ne sont toujours pas réalisées. Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses » dénonce la militante. 

Le sommet s’est déroulé en abordant les grands sujets environnementaux d’actualité tels que l’Amazonie, les Bahamas et principalement les émissions en dioxyde de carbone.

 

L'objectif neutralité Carbone

                        

66 pays ont adhéré à l'objectif neutralité Carbone, accord qui engage les pays d'ici 2050 à réduire au maximum leur émission en CO2. Les polémiques sont rapidement apparues, soulignant l'absence de volonté des trois plus grands pays (la Chine, les Etats-Unis et l’Inde) émetteurs de CO2 à s’engager. Après un retrait des accords de Paris et un passage furtif de la part de Donald Trump lors du sommet pour le climat, l'indifférence des États-Unis à l'engagement pris ne semble finalement pas surprendre. Du côté des deux pays émergents, la croissance est la priorité. Quand on s'attarde sur les statistiques élaborées par les Nations Unies notamment concernant les émissions de CO2 par pays, la Chine et l'Inde ont doublé leur chiffre entre 2005 et 2018. Notons que seulement une vingtaine de pays ont enclenché le processus de réduction des émissions ou inscrit l'idée dans leur loi. Bien que cet engagement reste aujourd'hui un principe, la valeur symbolique n'est pas sans effet. La prise de conscience, le changement des mentalités avancent avec l'image qu'un pays dégage. 

                       

La parole d'un engagé

 

Entre discours et promesses, quel est le regard des citoyens face aux politiques employées ? 

Nous sommes allés à la rencontre de Yann Luprice, militant depuis cinq ans au groupe local GreenPeace à Bordeaux (nr: ONG militant en faveur de l’environnement) qui a accepté de répondre à nos questions.

 

Que pensez-vous des objectifs de l'accord pris sur la neutralité Carbone ?          

 

Y.L. : «  C'est un effort à souligner mais cela n'avance pas assez vite. Les premiers sujets ont été abordés il y a déjà vingt ans. Les gouvernements font des choses, en tout cas ils essaient mais à mon sens il manque ce « courage politique » pour avancer en notion

environnementale ».

 

Qu'est-ce que vous dénoncez aujourd'hui ?

 

Y.L. : « A défaut du capitalisme qui est aujourd'hui une nécessité, le productivisme doit être remis en question. Rentrer dans le développement durable, c'est associer le côté environnemental et économique. Au sein de GreenPeace France, nous dénonçons les accords comme le CETA (nr : accord de libre échange entre le Canada et l'UE), car à l'heure où l'on parle de réduire notre consommation, on valide paradoxalement des accords qui vont l'augmenter ».

 

Pensez-vous que la politique menée en France est suffisante dans la lutte contre le réchauffement climatique ?


Y.L. : « On a eu des efforts au niveau du plastique par exemple, ça avance mais sur l'automobile nous sommes encore loin des objectifs. La France étant un pays développé, elle doit montrer l'exemple, on ne peut plus consommer à outrance. L'Inde consomme aujourd'hui autant de viande que les européens ! En France, on note des efforts pour réduire ces émissions de carbone. On a des exemples qui restent encourageants notamment la loi “Egalim” qui met en place un repas végétarien au sein des restaurations scolaires ».

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