Point de vue français
Point de vue espagnol
Par Salomé DUPUY
Salomé est étudiante en droit et langues à l’Université de Bordeaux. Pour sa troisième année de licence, elle a décidé de partir en Espagne, aux Iles Canaries. Elle nous partage son expérience.
Partir pendant un an en Erasmus, ce n’est au début qu’un projet un peu abstrait et pas mal de démarches administratives. Mais très vite, sans qu’on s’en rende compte la date de départ est là, et on se retrouve d’un coup dans une autre ville qu’on ne connaît que par les recherches que l’on a faites pendant des mois. J’étais très loin de m’imaginer tout ce qui m’attendait.
Alors c’est vrai au début tout va très vite, on rencontre beaucoup de monde, on veut tout faire tout de suite, mais au bout de quelques semaines notre routine s’installe et on se sent un peu perdu. Mais ça ne dure jamais longtemps. De mon côté, ce qui m’a énormément aidé à m’intégrer c’est surtout le fait de vivre en colocation. En effet, avant d’arriver je pouvais choisir entre les résidences universitaires ou trouver une colocation. Après de longues recherches je l’ai enfin trouvée, un mois avant d’arriver, et c’est de loin la meilleure décision que j’ai prise. J’habite donc avec trois espagnoles et c’est grâce à elles en grande partie que j’ai pu améliorer mon espagnol et ne jamais me sentir seule très longtemps.
En ce qui concerne la destination, Gran Canaria, je ne regrette pas du tout mon choix et je n’aurais pas pu imaginer mieux comme destination pour cette année. Gran Canaria, l’île aux milles visages, avec ses plages de sables blanc ou de roches volcaniques, ses immenses forêts et ses montagnes rocailleuses. Ses habitants toujours plus accueillants les uns que les autres, et toujours dans le partage de leur culture et leur histoire. Puis avec les soirées tapas dans les hauteurs de la vieille ville et les boîtes de nuit au bord de la plage, Las Palmas ne dort jamais. Mais être en Erasmus sur cette île c’est aussi pouvoir découvrir. Découvrir une nouvelle coutume comme toutes les fêtes des petits villages, les Romeria qui nous font marcher dans la nuit pendant cinq heures avec des milliers de personnes. Mais aussi découvrir de nouveaux paysages et de nouvelles expériences avec la grande famille que représente tous les Erasmus. C’est aussi partir sur un coup de tête, louer une voiture et se perdre dans les montagnes des parc nationaux, apprendre à surfer ou encore toutes les soirées sur la plage
Erasmus c’est aussi quand même un peu pour le études. Le fait que l’université de Las Palmas accueille tous les ans de très nombreux étudiants étrangers permet que les Erasmus soient très bien intégrés et les professeurs très compréhensifs et à l’écoute. De plus le système d’étude est un peu différent ici : pas de grands amphithéâtres mais des salles de classe de maximum quarante personnes, beaucoup de travaux de groupes et de débats qui permettent une approche différente et plus concrète de celle qu’on a à Bordeaux.
Au final même si c’est encore que le début et que ça ne fait que deux mois que je suis là, j’ai déjà vécu énormément d’expériences incroyables et rencontré des personnes géniales. Il me reste encore tellement à faire et à découvrir !
Par Mar GADEA
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Mar est une étudiante espagnole qui est venue à Bordeaux pour étudier le droit et les sciences politiques durant une année. Elle nous livre son impression sur la vie bordelaise.
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Je suis Mar et j’ai 21 ans. Je suis venue de l’Espagne pour continuer mes études de Droit et Sciences Politiques à l’Université de Bordeaux.
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Les débuts furent très compliqués parce que Bordeaux est une ville qui accueille de nombreux étudiants venant de France et partout dans le monde, donc j’ai eu beaucoup de difficultés pour trouver un appartement. J’ai failli renoncer à mon expérience Erasmus ici, mais je n’ai pas abandonné et je suis finalement logée dans un appartement au centre-ville.
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L’Université ici est très différente de mon Université à Madrid. Il y a plus de flexibilité parce que les cours magistraux sont dispensés dans d’énormes amphithéâtres avec de nombreux élèves. Il n’y a pas d’interaction avec le professeur, et s’il parle très vite, j’ai beaucoup de difficultés pour prendre des notes. Cependant, il y a certains étudiants qui partagent leurs notes sur Facebook ou si je les demande, ils me les envoient et ça c’est très gentil.
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Mis à part le système éducatif, l’Université a beaucoup d’avantages : on a des cours de français pour s’améliorer et pour parler des différences que nous trouvons avec notre culture. Elle nous donne l’opportunité de pratiquer beaucoup de sports différents gratuitement (par exemple je suis en train d’apprendre à danser le Rock and Roll !), le restaurant Crous n’est pas cher... De plus, le BVE (bureau de la vie étudiante) a organisé beaucoup d’activités pour nous accueillir, nous les étudiants Erasmus. Ils organisent des sorties où tu peux connaître d’autres gens et découvrir la ville et ses environs.
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Par ailleurs, la ville est très sympa et comme j’habite au centre ville, je peux en profiter et l’apprécier au maximum. Le style de vie bordelais est pareil de l’espagnol mais il y des différences comme par exemple les horaires : les français prennent leur repas plus tôt. Mais aussi ils rencontrent leurs amis avant pour boire une bière ce qui n’est pas mal du tout.