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Point de vue français

Point de vue colombien

Par Thalia Cronier

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Thalia, étudiante en droit à l’Université de Bordeaux, est partie faire sa troisième année en Colombie. Elle nous livre son ressenti sur l’expérience de tout quitter pour aller vivre à l’autre bout du monde. 

 

Partir à l’étranger, c'est prendre une décision qui paraît facile. Mais c’est faire les papiers nécessaires pendant des mois, tout quitter et regretter ton choix les premiers jours. Puis s'habituer et finalement vivre la meilleure expérience de ta vie. 

 

Depuis que je suis en Colombie, je ne passe pas un jour sans découvrir ou apprendre de nouvelles choses tant par les Colombiens que par les autres personnes en mobilité. Comme l'habitude argentine de boire du vin avec du coca-cola, les danses latino-américaines ou encore leur manière de vivre beaucoup plus chill que la nôtre. 

En deux mois ici, j’ai vécu des moments inoubliables comme fêter l'indépendance mexicaine à l'ambassade, rencontrer des gens extraordinaires. Mais aussi vivre des expériences improbables comme être perdue en pleine nuit sur une route de montagne à 200 mètres d'une zone dangereuse, ou apprendre des expressions typiques. Maintenant je peux dire sans soucis : “marica, vamos a tomar una pola! Va a ser cheverre” (Frère, allons boire une bière. Ça va être trop cool). 

 

Outre le côté festif, il faut aussi parler un peu des cours. Au début cela paraît difficile surtout si on n'est pas excellent en langue. Moi et mon niveau B1 en espagnol avons eu du mal au début. Mais les professeurs sont dans l’ensemble compréhensifs et les autres étudiants adorent aider les “gringos” (les étrangers). 

 

Je pense que le plus dur pour un étudiant en mobilité est de réussir à trouver un équilibre entre étudier et profiter. On ne va pas se mentir, on part en mobilité parce que c'est bien pour le dossier et pour apprendre une langue, mais aussi pour sortir, voyager et s'éclater.

 

Au final, oui ta famille et tes amis te manquent. C'est étrange de savoir qu'eux sont toujours ensemble là-bas sans toi. Mais toi, tu rencontres ta “famille internationale”. Je ne croyais pas à cette expression mais maintenant je sais que c'est vrai. Nous sommes tous loin de chez nous, alors en peu de temps on devient très proches et finalement ces gens très différents deviennent une vraie famille, à tes côtés pour partager les merveilleux moments comme ceux de déprime. 

 

La phrase parfaite pour résumer ton année à l'étranger est “tu pleures les premiers jours de ta mobilité, mais aussi et surtout les derniers”.

Par Simon Gonzales

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Simon est étudiant en L2 de musiques actuelles, jazz et chanson à Bordeaux-Montaigne. Il voudrait être compositeur de sa propre musique. Il nous raconte son expérience étudiante à Bordeaux.

 

Je suis venu en France puisque j‘ai fait le lycée français de Bogotá, du coup j’avais l'opportunité de venir faire mes études ici. Toute mon enfance, j’ai considéré cette possibilité, et finalement j’ai décidé de partir juste après ma terminale. Je suis venu à Bordeaux pour la licence que m’offrait l’Université, et parce que la ville m’attirait beaucoup. Je suis très satisfait de cette décision : j’aime beaucoup  Bordeaux, c’est une ville très belle avec une bonne ambiance. Elle est aussi très bien connectée (c’est facile et rapide d’aller d’un bout à l’autre de la ville). 

 

Jusqu'à maintenant, je n’ai pas eu l’obligation de travailler car je vis de l’argent de mes parents. J'ai donné des cours d’espagnol et de guitare l’année dernière pour avoir quand même un peu plus. Je trouve que la vie est très chère en général, je dois économiser sur plein des trucs.

 

La culture est très différente ici, et la manière d’être des gens aussi. En général, grâce à mon lycée, je connaissais beaucoup la culture française, mais l'expérimenter par moi même est très intéressant. Je pense que je me suis bien intégré mais quand même la manière de lier avec les gens ici est très différente de la manière colombienne. 

 

Se faire des vrais amis ici c’est beaucoup plus difficile, je trouve que les gens sont beaucoup moins chaleureux et peut être moins empathiques (ce n’est pas une critique, je comprends que c’est une culture différente). Aussi la manière de se relationner avec quelqu'un amoureusement est très différente. Mais en général je me sens bien intégré, les gens généralement ont une bonne relation avec ma nationalité et aiment bien me poser des questions ce que moi aussi j’aime bien. 

 

Il y a plein de choses qui me manquent de la Colombie : la culture, la nourriture, ma ville, l’ambiance (qui est très différente). Le pays en général c’est un pays que j’aime beaucoup où j’ai vécu toute ma vie, du coup tout ce que je suis et mes souvenirs se sont construits là-bas. C’est difficile de partir si loin de ton pays, c’est tout recommencer. Mais ce qui me manque principalement, ce sont mes amis et ma famille, ils me manquent beaucoup.

 

Au moins pour finir mes études je resterai à Bordeaux, après je ne sais pas si je resterai en France pour mon Master. Je veux quand même rester en Europe, la qualité de vie est meilleure et je pense qu’il y en a beaucoup plus d'opportunités.

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