Brexit : l'incertitude économique
Par S.Gros
Le 23 juin 2016 s'annonçait la sortie d'un pilier de l'Union européenne : le Royaume-Uni, phénomène familièrement connu sous le nom de Brexit (Ndlr : British exit from the European Union). Ce départ qui sera officiel le 30 mars 2019 suite à la négociation du projet d'accord de retrait entre Theresa May (Premier Ministre du RU) et Bruxelles, suscite des interrogations quant aux potentielles conséquences qui s'y prêtent. Beaucoup de domaines sont touchés, avec au premier plan l'économie.
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Plusieurs hypothèses sont lancées : l'éventualité d'une inflation suite à l'effondrement de la livre sterling a été émise par Europe 1. Ce ralentissement de l'économie est sans doute la supposition la plus redoutée par les Britanniques, qui serait dû à un manque d'investissement de la part des entreprises de plus en plus réticentes face à l'incertitude économique régnant sur le territoire. Une réduction de la consommation des ménages est également envisageable.
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Une problématique européenne au-delà du Royaume-Uni seul
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Au-delà de l'intention d'une sortie de l'Union européenne, la volonté d'un hard Brexit a été soulevé. Si l'accord aboutit sur un échec, ce n'est pas seulement une période de transition en douceur qui disparaît, mais les avantages et droits (notamment dans le domaine frontalier et douanier) qu'offre cette phase. Un « no deal » entraînerait également des conséquences sur plusieurs secteurs de l'Union européenne. On y compte l'industrie automobile, dont une partie des exportations sont rattachées au Royaume-Uni, ce qui complique la situation pour des industries dont la majorité de leur vente à l'international s'effectue au sein de l'Europe. L'industrie pharmaceutique, aéronautique et aérienne sont aussi en ligne de mire. Le journal Le Point rapporte que la société Airbus serait sans doute contrainte à remettre en cause ses investissement au sein du pays.
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Du côté français l’inquiétude est aussi présente
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Ce coup de pression n'a pas été sans influence sur le gouvernement français. L'inquiétude d'un potentiel « no deal » régnait déjà face aux impacts qui pourraient retomber sur les entreprises, notamment les PME (Petite et Moyenne Entreprise). Un plan de sensibilisation pour ces dernières a donc été présenté lors d'une conférence de presse, par la secrétaire d'État Agnès Pannier-Runnacher et la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau au regard de l'urgence qui s'accrut. Le Premier ministre Edouard Philippe a décidé de passer à l'offensive en déclenchant la mise en place de ce plan concernant une majorité de PME directement touchées par les impacts d'un Brexit sans accord. Si rien n'est prévu, ​« un nouveau support de sensibilisation »â€‹ sera diffusé et une ​« nouvelle série de réunions » ​organisée.
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Les négociations arrivant bientôt à terme, elles restent tout de même incertaines quant à leur finalité. En ce sens, le mardi 29 janvier dernier, Theresa May a fait preuve d'assouplissement en souhaitant relancer les négociations au sujet des frontières nord et sud de l'Irlande. Reste donc à voir, ce qu'il adviendra du Brexit in fine.
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