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Les Campulsations :

Le festival étudiant et solidaire de la rentrée

Par C.Miloua

Chaque année depuis douze ans, à deux pas de l’Université de Bordeaux se tiennent les Campulsations. Ce festival étudiant gratuit est organisé par différentes associations telles que le CROUS ou Tous Azimut. Cette année, comme depuis 3 ans, l’événement connaît un certain succès : sur seulement deux soirées de concert, contre trois d’habitude, 12.000 personnes se sont rassemblées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’organisation sous le signe de l’entraide   

 

A l’occasion de ce festival étudiant, qui pouvait mieux assurer une partie de la logistique que le CROUS ? Ici, pas de secret : la gratuité du festival suppose de mettre le personnel des restaurants universitaires à contribution pour servir frites, merguez et pâtisseries. L’un d’eux nous raconte : « c’est du boulot en plus, étant donné qu’on a notre boulot au restaurant universitaire et les préparations pour ici (…) ». Mais malgré le travail en plus, et même s’ils n’ont pas toujours les références musicales, le personnel précise tout de même : « on est un peu de toutes les unités, (…) du coup on apprend à se connaître, on boit deux trois bières, c’est sympa ! » de quoi leur rendre le labeur plus agréable. D’autres associations sont aussi présentes pour prêter main forte : « on s’entraide entre nous, entre les assos, pour chacun de nos événements » déclare une bénévole de Tous Azimut.

 

Afin d’assurer la sécurité des festivaliers, mais aussi le recyclage, des bénévoles sont mobilisés. Marie, chef d’équipe, nous explique : « on fait surtout de la brigade verte, donc on assure que le festival soit bien propre, on change les poubelles, on explique aux gens comment se passe le tri (…) ». Les bénévoles sont indispensables lors de cet événement, et ils ne manquent pas. Pour Marie, la raison est simple : « Il y a un environnement cool parce qu’il y’a plein d’étudiants qui se rencontrent en début d’année, c’est un peu la même chose dans les équipes bénévoles : il y a beaucoup de personnes qui sont de nouveaux étudiants sur Bordeaux et qui ne savent pas trop quoi faire, comment rencontrer du monde (…) ». En somme, devenir bénévole, c’est valorisant pour son CV mais aussi pour sa vie sociale.

 

Une « grosse prod’ » hétéroclite 

 

Cette année aux Campulsations, on pouvait voir Georgio mais aussi Odezenne, Suzane ou encore Ben l’Oncle Soûl, de quoi satisfaire les goûts de chacun. Pour attirer les têtes d’affiche, les procédures restent classiques malgré la gratuité du festival. Rayanne, responsable de l’événement nous explique « on reçoit des mails de grosses boites de prod’ et de tourneurs (…) et puis on fait un peu la popote : qui on aimerait bien voir, qui est dispo sur cette période… Après c’est beaucoup de mail et de coups de téléphone (rires) ». Des efforts qui payent : cette année, en deux soirs, le site du festival a accueilli douze milles personnes, ce qui « au vu du temps en plus, est vraiment pas mal » plaisante un bénévole. Une autre nous résume : « l’événement en lui-même est vachement intéressant, le fait de faire un festival à côté du centre ville, exclusivement pour les étudiants avec de grosses programmations… ».

 

L’argument le plus convaincant reste donc les artistes connus, mais le festival permet aussi d’en découvrir de nouveaux. Nous avons rencontré Par.Sek, groupe gagnant des Tremplins, dans leur loge. Lorsqu’on leur demande ce que ça leur fait de jouer juste avant Odezenne, sur la même scène que tous ces artistes confirmés, ils nous répondent : « c’est stylé (rires) mais la pression vient moins de là que de la scène qui est énorme, qu’il va y avoir du monde, (…) et qu’on est pas habitués à ça. ».


Bon stress sans doute car leur performance s’est réalisée sans accrocs, comme pour les autres artistes. L’ambiance a eu l’air d’en surprendre plus d’un, à l’instar de la chanteuse Suzane qui pendant une standing ovation déclare émue : « c’est fou, vous êtes fous, c’est fabuleux » ou encore Georgio qui, entre deux chansons, en profitera pour clamer : « Bon courage pour vos putains d’études ! ». Ce qui est sûr, c’est qu’on reviendra l’année prochaine, étudiant ou non.

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Crédit photo : C. MILOUA

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